Le Mont Fuji est la plus haute montagne volcanique du Japon, qui culmine à 3776 m au-dessus du niveau de la mer. Il est situé à environ 110 km à l’ouest de Tokyo, près de la côte pacifique. Cette gigantesque montagne est au-dessus de la côte pacifique au sud et la partie sommitale s’élève à environ 2900 m au-dessus de la plaine environnante au nord. Elle a un diamètre de 50 km et une circonférence de 153 km à sa base. La superficie totale est de 960 km² et son volume de 1400 km³. Le sommet de la montagne à un cratère circulaire de 500 m de diamètre et 250 m de profondeur sous le point le plus élevé. La hauteur et le volume du mont Fuji, son éminent sommet enneigé et la beauté symétrique de ces lignes de fourches sont devenus un symbole du Japon. Le site est aujourd’hui estimé comme l’un des plus importants du patrimoine mondial de l’UNESCO.
Il se situe dans les préfectures de Yamanashi et de Shizuoka, dans le centre de Honshu, à environ 100 km à l’ouest de la zone métropolitaine de Tokyo-Yokohama. À la manière du Mont-Blanc en France, le mont Fuji est le pic le plus élevé du pays du soleil levant. Il suscite par conséquent la fascination et l’adoration d’un certain nombre de Japonais. Dans bon nombre de préfectures nipponnes, on peut s’en servir pour se repérer !
On considère actuellement que le mont Fuji est une icône culturelle pour la population japonaise. Le pied du volcan est densément peuplé avec environ un demi-million de personnes vivant aux alentours. Cela entraîne de véritables casse-têtes pour les autorités en cas d’éruption soudaine. La vue magnifique de la montagne et la nature sauvage de la région attirent plus de 30 millions de visiteurs nationaux et étrangers chaque année. Environ 400 000 d’entre eux l’escaladent pendant la période entre les mois de juin et août.
Sa dernière éruption remonte à l’année 1707, mais il est toujours considéré comme actif par les géologues. Une nouvelle activité intense pourrait engendrer un tremblement de terre majeur. Il constitue l’élément principal du parc national Fuji-Hakone-Izu et se trouve au centre d’un site du patrimoine mondial de l’UNESCO consacré en 2013.
Le mont Fuji est principalement célèbre en raison de son importance culturelle aux yeux des Japonais. Il a été inscrit sur la liste du patrimoine mondial en reconnaissance de sa valeur « d’objet de foi et source d’art » en juin 2013. Les Nippons considèrent cela comme un événement très marquant de leur histoire contemporaine, car il s’agit d’une reconnaissance internationale de la vision japonaise de la nature et de la culture. Elle a trouvé une signification religieuse et artistique dans les activités naturelles du mont Fuji.
Les Japonais admirent cette montagne depuis l’Antiquité. À la fin de l’époque Heian (794 – 1185), le culte de la montagne et le bouddhisme ésotérique ont été combinés. L’activité éruptive s’est calmée à ce même moment et l’emplacement est devenu un lieu de « Shugendo » (ascèse en montagne). De nombreux pratiquants ascétiques ont commencé à se rassembler sur les flancs du Fuji. Pendant la période Edo, la montagne est devenue le sujet de plusieurs tableaux. Les peintres impressionnistes européens comme vendre coques et monnaies ont également été très influencés par les représentations du mont Fuji.
Au Japon, le mont Fuji est le site touristique le plus populaire, aussi bien pour les touristes japonais qu’étrangers. Chaque année, plus de 400 000 personnes gravissent son sommet, principalement pendant les mois chauds de l’été.
Les refuges situés sur la route de la montagne accueillent les randonneurs et leur offrent des rafraîchissements, des fournitures médicales de base et un espace pour se reposer. Si vous n’êtes pas habitués à ce genre d’excursion, on vous recommande chaudement d’en profiter à chaque occasion. Voyez l’ascension comme un marathon plutôt qu’un sprint.
Un grand nombre de personnes commencent l’ascension du Mont Fuji la nuit, afin de mieux profiter du lever du soleil depuis le sommet. Il faut dire que le Japon est surnommé le pays du soleil levant. Le lever de soleil du Mont Fuji a d’ailleurs un nom particulier, le Goraiko.
Aussi curieux que cela puisse paraître, on ne connaît pas l’origine du nom de la montagne. Celui-ci apparaît pour la première fois sous le nom de Fuji no Yama dans Hitachi no kuni fudoki (713 ap. J.-C.), un document officiel ancien. La théorie veut que le nom soit dérivé d’un terme Ainu signifiant « feu », associé à san, le mot japonais pour « montagne ».
En revanche, les idéogrammes (kanji) utilisés aujourd’hui pour écrire Fuji évoquent plutôt un sentiment de bonne fortune ou de bien-être. Actuellement, les Japonais désignent généralement la montagne sous le nom de Fujisan. Les visiteurs étrangers ont la fâcheuse tendance à l’appeler le mont Fujiyama. C’est une erreur de lecture des idéogrammes japonais (kanji).
Depuis au moins le VIIe siècle, le mont Fuji est un site sacré pour les pratiquants du shintoïsme. De nombreux sanctuaires shinto sont disséminés au pied et à l’ascension du Mont Fuji. Ils honorent les kami, les divinités surnaturelles de la foi shintoïste.
Le kami du mont Fuji est la princesse Konohanasakuya, dont le symbole est la fleur de cerisier. La princesse Konohanasakuya possède toute une série de sanctuaires, appelés sanctuaires Segen. Ceux-ci se trouvent principalement à la base et au sommet du mont Fuji, mais il en existe plus de 1 000 dans tout le Japon.
L’apparence du mont Fuji varie en fonction du temps, de la position du soleil et de l’endroit d’où vous le regardez. Sa grâce majestueuse, elle, ne change pas. C’est un authentique trésor du monde aux yeux des Japonais. Ces derniers lui accordent une place particulière dans leur cœur. Ce n’est pas seulement en raison de sa beauté. La montagne est estimée comme un lieu de prière à part entière avec des qualités mystiques appropriées. De véritables convictions traditionnelles entourent le Fuji.
Les religions monothéistes occidentales croient à la création de l’Univers par les mains de Dieu. Tout est sous son contrôle, y compris les montagnes. Au Japon, la pensée est tout à fait différente. Une nature généreuse indique essentiellement la présence de divinités shinto et bouddhiste. Les montagnes sont considérées comme des kami (des divinités). La plus haute montagne du Japon s’élève près du principal axe de circulation entre Tokyo et Kyoto. Ainsi, les aventuriers percevaient systématiquement le mont Fuji durant leur périple.
À l’époque d’Edo (1603 – 1867), la route nationale Hakone Hachiri a été érigée le long d’une partie de ce couloir. Elle est devenue l’itinéraire par défaut pour obtenir de belles vues du mont Fuji. Ce gigantesque volcan endormi est à la fois un objet de vénération et un véritable élément qui satisfait notre désir de vagabonder dans une nature magnifique. Il est probable que le tracé de l’ancienne route Hakone Hachiri ait été choisi à dessein pour permettre aux voyageurs de profiter de cette expérience. Les œuvres d’art et en particulier les estampes japonaises ukiyo e ne manquent pas de mettre en valeur la superbe montagne à travers des représentations de pèlerinage.
Avec sa forme conique gracieuse, le mont Fuji est devenu célèbre dans le monde entier et est considéré comme le symbole sacré du Japon. Chez les Japonais, il existe un sentiment d’identification personnelle avec la montagne et, chaque été, des milliers de Japonais se rendent au sanctuaire situé sur son sommet. La série de gravures sur bois intitulée « Trente-six vues du mont Fuji », réalisée par Hokusai et publiée entre 1826 et 1833 est certainement sa représentation la plus diffusée.
Nettement plus jeune que la plupart des montagnes japonaises, le mont Fuji a commencé à s’élever il y a seulement 25 000 ans et avait pris sa forme actuelle dès 8000 ans avant notre ère.
Se trouvant dans une région densément peuplée depuis l’âge de pierre et fréquemment active depuis sa dernière éruption en 1707, la montagne a acquis un gigantesque et ancien ensemble de mythes concernant ses origines divines, les divinités qui y résident et ses pouvoirs spirituels.
Ainsi, le sommet a été vénéré comme étant la demeure d’un dieu du feu, puis celle d’une déesse shintoïste des arbres et, depuis l’époque bouddhiste, la demeure de Dainichi Nyorai, le Bouddha de la sagesse toute lumineuse.
Le mont Fuji est un grand volcan composite de type strato-volcan. Il se compose d’une alternance de matériaux pyroclastiques et de coulée de lave. Les matériaux pyroclastiques comprennent des particules fragmentées de différents diamètres, comme de la poussière (<0,25 mm), des cendres (entre 0,25 et 2 mm), des lapilli ou des petites pierres (entre 2 et 64 mm). Le magma contient des gaz, si bien que lorsqu’il arrive à la surface, ils se dilatent plusieurs fois en réponse à la pression subite. Cela produit des roches vésiculaires très poreuses. Les matériaux volcaniques peuvent être de bons réservoirs qui absorbent et emmagasinent des eaux de pluie et de fontes des neiges sous forme d’eau souterraine et les libérent sur une longue période. Les connaissances hydrologiques concernant le mode d’apparition de l’eau, la capacité de stockage et le bilan hydrique dans un terrain volcanique permettent d’évaluer le potentiel hydrique de ces réservoirs.
La région du mont Fuji présente trois zones climatiques distinctes :
La température diminue de 0,60° à chaque augmentation de 100 m d’altitude selon l’agence météorologique japonaise en 2011. Si on exclut certaines parties de l’été, la température moyenne mensuelle au sommet est presque toujours inférieure au point de congélation. La moyenne annuelle est de 7,10°. Au sommet de la montagne, les températures les plus élevées et les plus bas enregistrés ont été de 17,80° et -38° en août 1942 et février 1981. Les précipitations annuelles dans la région varient de 2750 à 3000 mm sur le versant est. Les versants nord sont moins humides avec seulement 1500 à 2000 mm de précipitation.
La plupart des précipitations au sommet et sur les pentes supérieures de la montagne d’octobre à avril ton sou la forme de neige. L’accumulation moyenne de celle-ci entre 1958 et 2004 était de 188 cm. La moitié supérieure de la montagne est entièrement recouverte de neige en hiver. Des plaques de glace permanente laissée sur les pentes ombragées à l’intérieur et autour du cratère du sommet sont généralement visibles même au milieu de l’été. Le taux d’évaporation varie de 12 à 28 % des précipitations annuelles pour les versants nord-est de 11 à 24 % pour les versants sud.
Le mont Fuji offre une flore jusqu’à une attitude d’environ 2400 à 2500 m au-dessus du niveau de la mer. La végétation forestière comprend principalement trois espèces d’arbres nains : Alnus maximowiczii, Salix reinii et Larix kaempferi. Les arbres communs dans les pentes inférieures sont des espèces de pins et de rhododendron. La partie au-dessus de 3000 m est pratiquement stérile. Elle est formée de petites pentes abruptes et de falaises recouvertes, soit de coulées de lave, soit de dépôts de cendres.
Le Mont Fuji est aujourd’hui considéré comme un volcan actif et est entré en éruption plus de 15 fois depuis 781. Toutefois, depuis son éruption en 1707, il est en sommeil et ses derniers signes d’activité volcanique remontent aux années 1960.
En raison des inquiétudes concernant les dégâts considérables qui seraient causés par une éruption, le Fuji est surveillé 24 heures sur 24. Vous pouvez retrouver de nombreuses informations et des analyses poussées (avec des exemples concrets issus de travaux de recherche) sur le site du musée national de l’histoire naturelle (en anglais).
La dernière éruption du Fuji a éjecté des tonnes de téphra dans l’atmosphère. Le terme « téphra » désigne tous les matériaux volcaniques solides, à l’exception de la lave et des gaz volcaniques. En 1707, l’éruption nommée éruption du Hoei comprenait des cendres volcaniques et des roches volcaniques, comme la pierre ponce et la scorie. Le téphra a recouvert la ville d’Edo (aujourd’hui la partie centrale de Tokyo, à plus de 100 kilomètres) !
D’ailleurs, saviez-vous que le sommet, c’est-à-dire le cône du volcan, possède son propre microclimat ? Nous le voyons souvent recouvert d’un manteau neigeux, mais ce n’est pas dû au hasard ! En effet, la morphologie du volcan qui se présente sous une forme conique presque parfaite a développé un climat de toundra : les températures vont de -38° à 18°. Tout au long du cône, la « cheminée du volcan », on retrouve de nombreuses espèces d’animaux et de plantes qui ne pourraient vivre en plus basse altitude. On a ainsi dénombré plus de 37 espèces de mammifères.
Un séisme de magnitude 4,8 a été détecté près du mont Fuji le 3 décembre 2021. Un tremblement de terre encore plus important, dans une zone proche de la ville d’Osaka, a été également notifié. Heureusement, il n’y a eu aucun blessé ou de dommages graves sur les infrastructures. Très vite, l’agence de sismologie japonaise a déclaré qu’il n’y avait aucune preuve que les deux tremblements de terre soient liés à un signe d’activité volcanique du mont Fuji. Il semble que le premier séisme s’est produit dans la région dessin que lac du volcan, à une profondeur d’environ 19 km. Quelques heures plus tôt, des petits tremblements de terre de magnitude 4,1 et 3,6 se sont produits dans la même zone.
Pour autant, le gouvernement estime qu’il y a 70 à 80 % de chances qu’un tremblement de terre de magnitude 8 ou 9 se produise le long de la fosse de Nankai d’ici à une trentaine d’années. Selon certaines projections, cela déclencherait un tsunami dévastateur de plus de 30 m. On estime que le nombre de vies perdues avoisinerait les 300 000. Une véritable catastrophe pour le Japon qui subirait alors un bilan encore plus lourd que le séisme de 2011.
Le 30 mars 2022, les autorités et les experts japonais déclarent que plus de 800 000 personnes vivent dans des zones qui pourraient faire l’objet d’une alerte d’évacuation en cas d’éruption du Mont Fuji. On estime qu’environ 116 000 personnes vivent dans des zones susceptibles d’être atteintes par des coulées de lave dans les trois heures suivant une éruption. Il s’agit d’un chiffre sept fois plus élevé que les prévisions précédentes. Ces secteurs pourraient également être touchés par des coulées pyroclastiques ou de grosses roches volcaniques. Le Conseil fait remarquer que si les habitants des centres-villes évacuent tous en même temps en voiture, il pourrait en résulter de graves embouteillages, ce qui entraverait la capacité des gens à s’échapper.
Il est intéressant de noter qu’à chacune de ses éruptions au cours des siècles, le mont Fuji a modifié la topographie environnante. L’éruption de Jogan en 864 a été particulièrement marquante pour ses contemporains : la lave a durci et a formé une base ou une « mer d’arbres » appelée Aokigahara Jukai s’est développée sur le versant inférieur nord-ouest. Elle est aujourd’hui largement connue sous le triste surnom de « forêt des suicidés » en raison du grand nombre de personnes qui s’y donnent la mort. Certains auteurs ont d’ailleurs affirmé dans des publications qu’il s’agissait du lieu le plus approprié pour se suicider, pour la difficulté à retrouver des cadavres, la pénombre et la décomposition rapide des corps.
Sur une note plus joyeuse, observons que la forêt s’étend maintenant sur une immense superficie : environ 3000 ha. Elle plafonne entre 900 et 1300 mètres au-dessus du niveau de la mer. Les arbres poussent en abondance et la forêt paraît pratiquement impénétrable. On estime qu’environ 80 % des arbres sont des cyprès hinoki et des cruches du sud du Japon. Le sol est peu profond (il recouvre la lave dure). Ainsi, les racines n’ont d’autre choix que de s’étendre latéralement, ce qui mène parfois un véritable spectacle visuel : il n’est pas rare de voir des racines s’élever au-dessus du sol pour former des bosses et des crues. Quand les arbres atteignent une certaine hauteur, les racines ne peuvent plus soutenir les troncs et il tombe de même. Ainsi, les arbres sont le plus souvent à peu près à la même hauteur. Très peu de gens, même les Japonais du coin, y mettent les pieds. Cette conjoncture évolue peu à peu grâce à une appréciation récente de l’écosystème naturel remarquable de la forêt. C’est surtout l’occasion de constater la formation d’un énorme champ de lave qui résulte de l’éruption du mont Fuji.
Si la montagne peut être escaladée toute l’année, la « saison d’escalade officielle » s’étend du 1er juillet au 31 août. À cette époque, les touristes et les randonneurs du week-end venus de Tokyo sont beaucoup plus nombreux que les pèlerins et les sentiers de montagne sont malheureusement truffés de détritus.
Toutefois, quel que soit le temps ou l’aspect du sommet, escalader cette montagne sacrée en suivant les pas de millions de précédents pèlerins représente une expérience immanquable !
La plupart des grimpeurs effectuent l’ascension pendant la nuit afin de parvenir au sommet avant le lever du soleil. Si les nuages ne sont pas présents et que vous n’êtes pas entourés de centaines de touristes, vous profiterez d’un souvenir inoubliable devant le soleil surplombant les vallées et le Japon.
Quoi qu’il en soit, gardez à l’esprit que même en plein été, la température au sommet se situe en dessous de 0°. Cela s’explique évidemment par l’altitude élevée à plus de 3000 mètres. On comprend mieux pourquoi le volcan est toujours couronné d’un manteau neigeux atypique. Il existe même une station météorologique installée au sommet de la montagne qui transmet des données retransmises à la télévision. Bref, conservez toujours des vêtements chauds avec vous !
Dans la vidéo ci-dessous, découvrez l’incroyable panorama que vous pouvez avoir au sommet de la montagne.
Pour monter jusqu’au sommet du mont Fuji, il existe quatre grands itinéraires. Dans chaque cas, la durée de la montée, de la descente ainsi que la nature des sentiers sont autant de paramètres différents qu’il faut prendre en compte. Pour y voir plus clair, nous allons les différencier en trois niveaux : débutant, expérimenté et vétéran.
Il existe deux sentiers pour débutants : Yoshida (jaune) et Fujinomiya (bleu). Le premier est, de loin, le plus populaire pour se lancer à la conquête de la montagne. Le sentier pour les personnes expérimentées est le Subashiri (rouge). Enfin, les vétérans emprunteront le Gotemba (vert).
Si vous ne parlez pas du tout japonais et que vous avez la malchance de vous adresser à une personne qui ne maîtrise pas un mot d’anglais, le plus simple est de retenir le code couleur de chaque sentier ci-dessus. Vous pourrez alors choisir votre itinéraire simplement grâce à cette indication qui sera comprise par votre interlocuteur.
Chaque année, des personnes se demandent si, malgré la fatigue et l’effort physique, il est possible de réaliser l’ascension du mont Fuji si l’on est atteint de vertige. Il est vrai qu’avec plusieurs sentiers, on ne sait pas toujours s’il existe des passages où le chemin devient étroit, abrupte, parfois dangereux. Tout d’abord, il est important d’avoir en tête que le lieu est extrêmement populaire. Par conséquent, Google Street View permet de voir précisément à quoi ressemble chaque sentier menant à l’ascension du volcan japonais.
Puisque les gens ne sont pas sensibles au vide de la même manière, on vous recommande de faire un tour et de voir si, selon vous, les pentes sont trop raides. De notre côté, on considère qu’il y aura toujours un certain nombre de passages trop ardus pour une personne souffrant de vertige aigu. Si vous estimez que la peur pourrait prendre le dessus et vous gâcher votre expérience, ne vous lancez pas dans l’ascension.
Certains avancent qu’il est possible de mieux vivre l’expérience si l’on se lance pendant la nuit, pour ne voir que les lumières de la ville et celles des grimpeurs au milieu de la nuit. Cela dit, cela engendre d’autres problématiques, notamment une certaine anxiété du vide et des parois verticales. Il est également recommandé de ne pas regarder directement dans le cratère une fois arrivée au sommet.
Au Japon, on adore les dates et les célébrations, surtout pour des symboles culturels forts et intemporels. Le mont Fuji ne fait pas exception et la montagne possède trois dates associées, qui sont plus ou moins respectées. Traditionnellement, on considère que le 1er juillet marque le début de la saison pour l’ascension du mont Fuji.
La fin de saison est associée au 10 septembre de la même année, même s’il est possible de gravir le volcan sous quelques conditions supplémentaires. Durant cette période, la montagne est libre de neige et les refuges sont pleins à craquer de touristes. Enfin et surtout, c’est le 23 février qu’est célébré le mont Fuji au Japon, chaque année. Il faut cependant noter qu’il ne s’agit pas d’un jour férié pour autant.
Même si l’on considère que la saison officielle d’ascension se situe aux mois de juillet et août, le Fuji peut s’apprivoiser de plusieurs manières. Si vous décidez, par exemple, de réaliser une visite complète des lacs environnants, vous pouvez vous lancer dans l’aventure n’importe quand dans l’année. Bien sûr, on privilégiera toujours des ambiances sèches et tempérées pour profiter d’une eau clémente, claire et agréable à l’œil. Cela dit, l’hiver est aussi une bonne saison pour contempler des paysages féeriques !
Si vous voulez simplement apercevoir le Fuji depuis le train, il est possible de l’observer depuis le Shinkansen. Pour cela, il faut prendre la liaison entre Tokyo et Kyoto et vous placer dans le bon côté : si vous allez vers Kyoto, prenez un siège côté droit. Si vous allez à la capitale, il faut vous positionner du côté gauche. Les Japonais connaissent bien cette petite règle, et ils auront souvent tendance à réserver ces places. La guerre est déclarée, à vous de vous présenter plutôt qu’eux !
Les premiers mythes du Shugendo (tradition spirituelle millénaire japonaise) racontent que la montagne a été escaladée pour la première fois par le sage-sorcier En no Gyoja vers 700 après J.-C., mais il est plus probable que les premières ascensions aient commencé au XIIe ou au XIIIe siècle.
Dès le XVe siècle, le Fuji est devenu une destination de pèlerinage populaire. Avant la restauration Meiji (1868), les femmes n’étaient pas autorisées à escalader la montagne, mais aujourd’hui, près de la moitié des grimpeurs annuels sont des femmes.
Jitsukawa Yoshinobu, qui aura 78 ans à l’été 2022, a gravi 2 060 fois le sommet du mont Fuji (3 776 mètres). Il habite dans la ville de Numazu, dans la préfecture de Shizuoka, au pied sud du mont Fuji. Sa première ascension au sommet remonte à l’âge de 42 ans, avec sa famille, et il a été impressionné par la mer de nuages en contrebas. Cette ascension sera la première d’une longue série d’ascensions du mont Fuji.
La première ascension hivernale du mont Fuji a été réalisée le 30 mars 1922 par deux alpinistes britanniques. Ils sont d’ailleurs revenus dans un « splendide état » malgré qu’ils aient perdu l’ensemble de leurs équipements et de leur nourriture sur la montagne. Le major Orde-Lees et MH Crisp sont les premiers alpinistes de l’histoire à atteindre le sommet du mont Fuji en plein hiver. Cela est d’autant plus impressionnant que, si le premier est un alpiniste très expérimenté, le second n’a aucune expérience antérieure en la matière.
Après avoir égaré tout leur équipement, appareil photo, vêtements de rechange, thermos ainsi que la nourriture en essayant de les cacher à une hauteur de 10 000 pieds, ils ont été incapables de les retrouver dans le brouillard et dans l’obscurité. Malgré cela, ils sont restés sans nourriture pendant 12 heures et sont revenus dans un état tout à fait acceptable à leur point de départ, c’est-à-dire le village de Gotemba.