Notre-Dame sur Netflix, une critique amusée et énervée – La Tribune de l'Art

Pour un amateur de séries comme le signataire de cet article, avoir l’opportunité d’en évoquer une sur La Tribune de l’Art, grâce à son sujet, devrait être une source de satisfaction. Hélas. Alors que le film de Jean-Jacques Annaud réussissait (voir l’article), avec un vrai talent de cinéaste, à montrer la réalité de l’incendie qui a frappé Notre-Dame de Paris il y a plus de trois ans, la série produite par Netflix échoue lamentablement dans tout ce qu’elle entreprend, qu’il s’agisse de raconter le déroulement du drame comme de l’accompagner d’histoires parallèles qui se révèlent toutes plus grotesques les unes que les autres. Car à la manière de Titanic de James Cameron ses auteurs, Hervé Hadmar et Olivier Bocquet, ont essayé, sans une bribe du génie du cinéaste américain, de mêler le récit d’une catastrophe à non pas un, mais plusieurs récits intimes. Et le résultat est cataclysmique. Nous signalons à ceux qui voudraient malgré tout voir la série que cet article dévoilera des pans entiers de l’intrigue. Il les spoilera selon le terme consacré. Ils peuvent donc, s’ils ne veulent rien savoir, la regarder avant, à leurs risques et périls.
Celle-ci – et heureusement, car passer six fois une heure à la regarder serait une torture – est souvent très drôle, involontairement, comme nous le verrons. Mais elle est aussi parfaitement scandaleuse sur plusieurs aspects. D’abord, en ne respectant à aucun moment le déroulement réel des événements, toute la partie relative à l’incendie étant un tissu d’erreurs. Cela ne serait rien s’il ne montrait des pompiers à la fois stupides et parfois incompétents, souvent indifférents au sort de l’édifice. Aux scènes d’incendie mal filmées et ne donnant à aucun moment l’impression d’une narration cohérente se rajoutent ces histoires sans rapport avec la catastrophe, qui se croisent de manière artificielle, truffées de faux raccords, d’invraisemblances, de dialogues tellement ridicules qu’ils en sont hilarants (nous en donnerons quelques exemples) et tellement mal dirigées que d’excellents acteurs y jouent effroyablement mal.
Qu’allaient faire Roschdy Zem et Simon Abkarian, tellement bons d’habitude, dans cette galère ? Le premier [1] joue le général des pompiers, traumatisé par la mort en opération – une opération qu’il dirigeait – de son fils, également pompier. Il traverse les six épisodes dans un état second, l’air ahuri, débitant sans conviction des phrases définitives sans doute censées le faire passer pour un grand humaniste ou un profond philosophe. En voici deux exemples.
« Ça fait trente ans qu’on se confronte, le feu et moi. Parfois j’ai gagné, d’autres fois j’ai perdu. Trente ans. C’est ma plus longue histoire… ».
« La voûte peut s’écrouler à tout moment. Comme ça. La seule chose que la retient, c’est des siècles d’existence ». Son fils, qu’on voit dans certaines scènes, était à bonne école, lui qui explique que : « Le feu, il est habité, il a une âme ».
Plus grave encore, celui qui est à la tête des pompiers devant sauver la cathédrale ne veut prendre aucun risque, encore traumatisé par la perte de son enfant dont il se sent coupable. Dès le début, il donne le ton, affirmant qu’« un bâtiment quel qu’il soit, ça se reconstruit, pas la vie d’un homme ». Alors que les pompiers qui sont intervenus pour sauver la cathédrale, l’un des monuments historiques les plus importants au monde, ont toujours eu en tête l’obligation absolue de tenter tout ce qui était possible – fût-ce aux dépens de leur vie – pour la sauver, on fait croire au public dès le départ qu’ils refuseraient de se sacrifier pour elle, ce que certains ont pourtant fait, heureusement sans y laisser leur vie.
Dans le troisième épisode, on espère qu’il a enfin pris conscience de la valeur de l’édifice : « En revanche il faut faire très attention avec les vitraux » dit-il en effet. Oui mais, il poursuit : « Avec la puissance des jets, ça peut exploser et blesser nos hommes »… Qu’il s’agisse de chefs-d’œuvre du XIIIe siècle ne lui vient pas un instant à l’esprit. Heureusement, il se reprend un peu plus loin : « Vous êtes prête à sacrifier la vie d’un homme pour des statues ? Moi pas. » Il est vrai que même le réalisateur ne semble pas savoir ce qu’est une statue, nous voulons dire une œuvre d’art puisque dans un des nombreux flash-back qui émaillent la série, devant une affreuse sculpture en plâtre, la pire œuvre du XIXe siècle qu’on puisse trouver dans une église – alors que la Vierge du pilier est parfaitement accessible à Saint-Germain-l’Auxerrois -, une mère explique à son fils, qui plus tard le transmet à sa fille : « La beauté elle n’est pas que dans la pierre, elle est aussi dans ton esprit » (ill. 2).
Les dialogues sont souvent des pépites qui méritent qu’on s’y attarde. Comme lorsqu’un pompier conseille une journaliste qui va entrer dans la nef pour obtenir le scoop du siècle : « Tu t’éloignes de tout ce qui est chaud » (ill. 3). Un avis ô combien pertinent dans un incendie, mais sans doute aurait-il dû aussi, en l’équipant, lui fournir un casque. Pendant toute sa déambulation dans la cathédrale en feu, elle se promène la tête nue sans qu’aucun pompier ne pense à lui imposer d’en mettre un. Il est vrai que l’exemple ne vient pas d’en haut : le général, à la fin de l’épisode, entre dans la nef quand la voûte s’écroule. Et lui non plus n’a pas de casque !
Alors que le général demande aux responsables religieux de la cathédrale ce qui est prioritaire (rappelons que les pompiers et la DRAC avaient élaboré un plan d’évacuation qui, normalement, explique ce qui est prioritaire), et que l’un d’eux après beaucoup d’hésitations parle de « la couronne, la couronne d’épines », la colonel des pompiers jouée par Caroline Proust [2] a une illumination : « Vous voulez dire… celle que le Christ portait sur la croix ? ». Et oui, on ne peut rien lui cacher.
Cet épisode 3 est sans doute l’un des plus drôles. On y introduit l’histoire d’un réfugié syrien, « couvreur » sur le chantier – à un moment où aucun « couvreur » n’était probablement nécessaire -, obsédé par une femme ressemblant à son épouse disparue. Il reste après la fin de la journée (il croisera les pompiers en descendant…) pour l’observer avec des jumelles d’enfant, du haut de l’échafaudage, dans un immeuble (ill. 4) dont on comprend qu’il se trouve rue du Cloître Notre-Dame (mais qui n’a aucun rapport avec les vrais immeubles haussmanniens de cette rue…).
Dans un accès de folie, il se rend chez elle et enfonce sa porte. La femme se réfugie dans la salle de bain (celle-ci est munie d’un entrebâilleur !) puis casse le verre de l’armoire de toilette pour se faire une arme. Et que fait-elle ? Elle saisit le verre à main nue (il n’y avait sans doute pas de serviettes dans la salle de bain pour l’utiliser comme une protection…), se coupe gravement et s’évanouit ! Le couvreur – qui est en fait gentil et qui a forcé sa porte gentiment – ne l’abandonne pas et commence à lui faire des points de suture. Elle se réveille, parle avec lui. Il lui révèle être médecin dans son pays. Elle lui dit qu’elle est médecin aussi. Et là, vient l’échange le plus surréaliste, le plus drôle de la série : « Je suis chirurgien-vasculaire », dit-elle. « Je suis chirurgien-dentiste », répond-il (ill. 5)… Et nous, nous sommes consternés.
Les dialogues sont ridicules, les situations ne le sont pas moins. On a vraiment l’impression que la plupart des personnages sont idiots. Comme le petit garçon qui cherche son papa qu’il ne connaît pas si ce n’est par une photo qu’il conserve précieusement et où celui-ci est déguisé en pompier. Il se précipite donc vers le parvis plein de soldats du feu, en espérant le retrouver, avec son ballon orange (le ballon de son papa). Et ne le trouvant pas, il décide d’aller jouer sur le quai pour le faire rebondir sur le mur. Et ce qui devait arriver arrive : le ballon tombe dans la Seine ! Et le petit garçon (il a neuf ans) dont on découvre ensuite qu’il ne sait pas nager, saute dans la Seine (oui, il faut bien qu’il sauve le ballon de son papa).
C’est à ce moment qu’intervient un personnage dont il faut parler ici : une jeune femme, très jolie, qui exerce le plus vieux métier du monde tout en absorbant des substances. Elle aussi a un problème avec son papa, qui n’est autre que Simon Abkarian, ancien boxeur, propriétaire d’un bar qui périclite, et qui doit de l’argent à de vilains mafieux qui veulent le récupérer fissa.
Le père passera toute la série à rechercher sa fille (tout en se battant avec les malfrats qui veulent leur argent) car sa femme, mourante à l’Hôtel-Dieu, veut la voir une dernière fois, alors que celle-ci a rompu les ponts avec sa famille qui ne comprend pas son nouveau métier (pas très tolérant le papa). Un fils qui recherche son père disparu, un père qui recherche sa fille, un mari qui recherche sa femme disparue… Il se passe des choses pendant que Notre-Dame brûle.
Mais revenons à la fille, qui est avec un client sur un bateau-mouche passant le long de Notre-Dame (et oui, pendant l’incendie, on apprend que les bateaux continuaient à circuler, offrant de beaux points de vue aux touristes [3]). Voyant le petit garçon qui risque de se noyer, elle n’écoute que son courage (qui est grand) et elle saute à l’eau, toute habillée, son sac en bandoulière. Et le plus curieux : pendant qu’elle sauve l’enfant (ill. 6), la cathédrale a soudain cessé de brûler et est déjà en restauration (ill. 7). Probablement une faille dans le continuum temporel.
Elle passera le reste de la série à vaquer dans Paris, après avoir nagé dans la Seine, sans se sécher, sans se changer, et ouvrira même son sac à main où tout est sec pour acheter généreusement des vêtements au petit garçon (ill. 8)… Au bout d’une heure, elle n’est plus mouillée, même pas humide. Un miracle de Notre-Dame !
Et pendant ce temps, pour retrouver sa fille, l’ancien boxeur va voir une de ses amies, qui exerce le même plus vieux métier, après avoir emprunté la Ferrari d’un footballeur vedette dont on a découvert qu’il s’offrait la veille les services des deux jeunes femmes (on résume). Il lui explique qu’il recherche Victoire – sans lui dire que c’est sa fille. Elle ne veut pas lui répondre (elle n’est pas une balance dit-elle) et sort sa bombe lacrymogène, qu’elle pulvérise à la face du conducteur qui roule à vive allure (ill. 9). Comme celui-ci lui fait remarquer finement, après s’être arrêté sans dommages : « Mais c’est pas vrai ! Du lacrymo dans une voiture, mais vous êtes tarée ou quoi ? », la fille qui a fait ça ne s’enfuit pas. Non, elle reste à papoter avec lui : « Vous n’aviez qu’à me laisser sortir ».
Au moins voilà un homme sensé pense le spectateur. Eh bien non, comme va le prouver la suite. Après quelques péripéties sur lesquelles nous passerons pour ne pas ennuyer le lecteur, il se retrouve devant le méchant à qui il doit de l’argent (qu’il avait bien l’intention de rendre, car il est gentil, donc honnête !) et dont il espère qu’il va lui dire où se trouve sa fille (coup de chance : il le sait). Celui-ci, pour finir de régler sa dette, lui demande de boxer sinon il ne lui dira rien. Car – et ça tombe à pic – il organise des combats clandestins. Comme l’ancien boxeur et père en détresse lui répond qu’il n’a pas boxé depuis quinze ans, l’autre lui répond : « Mais qui te demande de gagner ? », n’ayant pour seul objectif que de placer des paris et de récolter ainsi beaucoup d’argent.
On se dit donc que le papa malheureux va se battre un minimum et perdre rapidement pour retrouver sa fille.
Et bien non ! C’est un gagnant. Il donne tout ce qu’il a, prolongeant ainsi le combat, et alors qu’il est au sol il veut encore se relever (ill. 10). C’est absurde, c’est complètement idiot, mais c’est assez cohérent avec le reste, il faut le reconnaître.
Mais le meilleur reste à venir. On lui donne le numéro de sa fille, il l’appelle, elle ne le croit pas et raccroche. Et il crie « Victoire, Victoire… » après qu’elle a raccroché, ce qui est stupide, personne dans la vie ne crie dans un téléphone sans personne au bout du fil… Mais ce n’est qu’un détail. Car le méchant a tout entendu et compatit aux malheurs de celui qu’il pourchassait un peu plus tôt. Et comme dans tout méchant il y a un cœur qui bat quand même, puisque la rédemption n’est pas un vain mot, celui-ci fait un petit discours que nous ne résistons pas au plaisir de retranscrire ici : « J’imagine qu’on s’accroche tous à des trucs. Y’en a qui s’accrochent à Bouddha… Y’en a qui s’accrochent à Krishna…. Y’en a qui s’accroche à, j’sais pas, à Jésus, Mahomet. Mais… Moi je me suis accroché à l’oseille. Est-ce que c’est suffisant hein ? Est-ce qu’on n’a pas besoin de croire à autre chose ? Est-ce qu’on n’a pas besoin de croire que, j’sais pas, qu’on va s’en sortir un jour, putain, ensemble quoi, tous ensemble… Croire que, j’sais pas, que… qu’on va s’retrouver… un jour ici, ailleurs, j’sais pas, si on fait quoi alors ? » (ill. 11 et 12).
C’est beau.
On sent le spectateur ému. Mais il faut néanmoins regarder enfin le déroulement de l’incendie, qui n’a rien à voir avec la réalité.
D’abord, avec ces pompiers qui entrent dans la charpente en feu, on ne sait même pas trop pourquoi puisqu’ils n’ont à ce moment aucune lance à incendie (ill. 13). Il est vrai qu’une jeune femme pompier, autre actrice de ce drame, a été traumatisée aussi par la disparition du fils du général, qu’elle a vu mourir sous ses yeux et qui n’était autre que son amant. C’est dur. C’est donc probablement pour cela qu’elle le voit (enfin son fantôme) lui demander de le suivre dans l’incendie…
D’autant que sa vocation est basée sur du solide. Stagiaire, elle souhaite devenir définitivement pompier. Mais pourquoi veut-elle faire partie de la brigade lui demande-t-on ? « J’ai adoré mon stage ici. Et j’ai pu voir ce que sauver des vies pouvait donner sur les hommes. Donc j’ose pas imaginer ce que ça peut donner sur une femme. » (ill. 14).
Un peu plus tard, cette même jeune femme accompagnée d’autres pompiers va grimper sur l’échafaudage. Pour faire quoi ? Pour aller où ? Même un non initié se demande à quoi cela peut servir d’escalader une structure dont on ne sait pas si elle va s’effondrer ou non (ill. 15). Peut-être pour avoir un joli point de vue sur l’incendie ? Bien entendu, c’est absurde, ce dont les autres pompiers, dans un instant de lucidité, doivent se rendre compte puisqu’ils redescendent et que son chef lui intime l’ordre de les suivre. Mais sans doute a-t-elle vu à nouveau le fantôme de son ami en haut de l’échafaudage, car elle continue. Puis réalisant peut-être que c’est idiot dans un éclair de lucidité, elle redescend (en rappel), juste avant que la flèche ne tombe. Et un peu plus tard, alors que le général s’inquiète de son sort : « Elle est où ? », on lui répond : « Sur l’échafaudage… Elle a dû tomber de l’autre côté du transept. » Elle est d’un côté du transept, et hop, elle se retrouve de l’autre côté. Trop forte.
Une illuminée de ce genre aurait été, dans la vraie vie, évacuée manu militari de l’équipe d’intervention. Dans cette série, pas du tout ! Déjà, lorsqu’il l’avait sortie de la charpente en feu, son chef s’était contenté de lui dire : « Pose toi ici, reprends ton souffle ». Et plus tard, lorsqu’on l’évacue vraiment, elle trouve le moyen de revenir sur le terrain (et finit par se conduire héroïquement, bien sûr !).
Lors de la chute de la flèche à la fin de l’épisode 3 (décidément l’un des plus fascinants) on voit la voûte de la nef s’écrouler presque entièrement, ce qui bien sûr n’est jamais arrivé : elle ne s’est percée que dans le transept gauche, à la croisée du transept bien sûr et sur une travée dans la nef. Et au début de l’épisode suivant, les pompiers coincés à l’intérieur restent sous la voûte qui continue de tomber. Et quand cela s’effondre à nouveau, on les entend crier : « couchez-vous » ! Il serait sans doute plus astucieux de se réfugier dans les bas-côtés où rien ne brûle. Tout est délirant dans cette longue scène qui voit les pompiers s’efforcer de dégager les débris devant l’entrée principale (qui n’a jamais été occultée).
Un malheur n’arrivant jamais seul, plus aucune radio ne fonctionne entre l’intérieur et l’extérieur. Et l’explication de cette mystérieuse panne générale (on parle d’une distance de quelques dizaines de mètres) : « Avec l’effondrement, la chaleur le plomb tout ça, ça a dû dérégler la radio… » Sans aucun doute.
Que font les pompiers pour contenir l’incendie ? Ils arrosent la toiture : « Si on veut éviter que la voûte s’effondre, il faut refroidir la toiture ». N’importe quoi.
Ils évacuent les immeubles du quai de Montebello, donc de l’autre côté de la Seine. N’importe quoi encore.
Ils prient aussi. Un curé part avec les pompiers pour récupérer la couronne d’épines, dans un coffre d’une chapelle fermée au fond de la nef, derrière un « rideau de feu », et même sous un déluge de feu. Non seulement ce n’est pas un prêtre qui s’en est chargé, mais rien ne s’est passé comme on le voit. Le curé ne se rappelle plus de la combinaison. « C’est normal, lui dit la colonel des pompiers, vous êtes dans une situation stressante, ça peut arriver. Qu’est-ce que vous faites pour vous calmer quand vous êtes stressé ?
– Je prie.
– Voilà !
 » (ill. 16).
Et la colonel s’agenouille et commence à prier. Il est vrai qu’elle n’a rien d’autre à faire.
On est dans une cathédrale, et le mysticisme est donc partout présent. Mais le général n’est pas trop dans cette optique :
« Il se passe que les politiques et les médias veulent un miracle. Je ne crois pas aux miracles.
– Mais pourquoi est-ce si difficile pour vous de croire ?
 »
Oui, pourquoi ?
L’ancien boxeur est mystique également. D’ailleurs, dans le dernier épisode, dans un grand numéro de télépathie (on a vu que la radio marchait moins bien), il rentre enfin en contact avec sa fille. Assise à un arrêt de bus, en recherche désespérée d’un taxi, elle pense très fort : « Non c’est pas vrai, elle est pas malade, c’est pas la vérité. Tu mens comme à chaque fois. Non c’est pas la vérité, c’est pas la vérité ».
La ligne est bonne : « Je sais pas, je sais pas. Je sais pas combien de temps elle tiendra encore. Je t’en supplie il faut que tu me croies, il faut que tu me croies. Ta mère a besoin de toi. J’ai besoin de toi ». Ils sont loin l’un de l’autre, mais la télépathie marche mieux que la forme négative, manifestement.
Elle pleure, elle est émue, on la comprend. Son père insiste : « Il faut que tu me croies, je t’en supplie, il faut que tu me croies » (ill. 17). Elle se lève et court vers son destin, vers son papa et sa maman à qui elle pourra faire ses adieux…
La grande interrogation du personnage joué par Simon Abkarian est de savoir où on était le jour où Michael Jackson est mort. Et sa conclusion va de soi : « On laisse tomber Michael Jackson […] Dans cinq ans, dans dix ans, dans vingt ans, tout le monde se souviendra de ce qu’il faisait le jour où Notre-Dame a brûlé. » (ill. 18).
On se rappellera aussi de ce qu’on faisait en regardant « Notre-Dame. La part du feu ». On rigolait.
[1Il est préférable d’aller voir Roschdy Zem dans L’Innocent, très bon film de Louis Garrel, qui vient de sortir au cinéma et où il est excellent.
[2Rappelons aux amateurs qu’elle a joué dans la série Engrenages, une des meilleures séries françaises.
[3Évidemment, toute la circulation sur le fleuve à proximité de la cathédrale a été interrompue, mais on n’est plus à cela près.

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