Royaume-Uni : la ministre de l'intérieur annonce sa démission après avoir utilisé une adresse e-mail personnelle – Le Monde

Consulter
le journal
Reste-t-il de l’essence près de chez vous ? Vérifiez sur notre carte des stations-service en temps réel
Derrière le rebond de Netflix, la course à la « monétisation » de l’abonné
« L’inflation a commencé son travail de sape sur les consommateurs. Et ce n’est pas fini »
Transports : « Nous réclamons le droit de se déplacer sans voiture »
La crise énergétique peut-elle mener à un black-out en France cet hiver ?
« Je suis désolée » : Liz Truss présente ses excuses mais refuse de démissionner
Trois mille kilomètres pour fuir la guerre : le périple russo-kazakh de Mitya et Timofey
Cinquante ans du Front national : comment le « point de détail » de Jean-Marie Le Pen s’est transformé en fiasco politique
Recours au 49.3 : un échec collectif
« Le soutien de la Chine aux pays d’Asie centrale incarne à moyen terme une menace pour l’ensemble de la région »
Affrontement Chine-Etats-Unis : « La maîtrise des technologies de l’avenir fera la puissance de demain »
« Certaines féministes ne soutiendraient pas assez les Iraniennes ? Cette petite musique n’est pas nouvelle »
Kevin Spacey jugé non coupable d’attouchements sexuels
Bérangère Cournut, Victor Jestin, Jo Nesbo, Sonia Ristic… Les brèves critiques du « Monde des livres »
« A visage dévoilé. Le combat de Masih Alinejad », sur Arte.tv : portrait d’une journaliste anti-hidjab
Dans « Le Nouveau Jouet », Jamel Debbouze réussit une belle performance
Molteni, des meubles de père en fille
Les coxinhas d’Alessandra Montagne : « Au Brésil, les enfants sautaient par-dessus la grille de l’école pour m’en acheter »
Atsuko Sakamoto et Go Sato, le souvenir des bonnes choses
Faut-il autoriser les animaux au bureau ?
Services Le Monde
Services partenaires
Service Codes Promo
Suppléments partenaires
Dans sa lettre de démission, Suella Braverman étrille le gouvernement, qui a, selon elle, « brisé des promesses-clés », citant notamment l’immigration illégale. Grant Shapps, jusqu’alors ministre des transports, a été nommé à sa place.
Le Monde avec AFP
Temps de Lecture 4 min.
La ministre de l’intérieur britannique, Suella Braverman, a annoncé, mercredi 19 octobre, sa démission, confirmant une information de médias britanniques. Elle a notamment exprimé ses « préoccupations à propos de la direction de ce gouvernement », occupée par Liz Truss.
Dans sa lettre de démission publiée sur Twitter, Suella Braverman reconnaît l’« erreur » d’avoir envoyé un document officiel à un « collègue parlementaire de confiance » depuis une adresse e-mail personnelle. Elle étrille, en outre, le gouvernement, qui a, selon elle, « brisé des promesses-clés », citant notamment la lutte contre l’immigration illégale.
Grant Shapps, ministre des transports sous Boris Johnson, a été nommé dans la foulée, a annoncé Downing Street. Le choix de M. Shapps, 54 ans, envoie un signal d’ouverture, alors qu’il avait soutenu pendant la campagne Rishi Sunak, le rival de Liz Truss dans la course à la tête du gouvernement.
Le départ de Mme Braverman, s’il ne semble pas lié à une rébellion au sein du gouvernement comme celle qui avait poussé M. Johnson au départ en juillet, tombe mal pour Liz Truss, qui cherche à reprendre la main après la mise en pièces lundi, par son nouveau ministre des finances, Jeremy Hunt, des baisses d’impôts massives qu’elle avait promises.
« Faire comme si nous n’avions pas commis d’erreurs, continuer comme si tout le monde ne les voyait pas et espérer que les choses rentrent dans l’ordre par magie ne constitue pas une stratégie politique sérieuse », a affirmé Mme Braverman. Députée depuis 2015, Suella Braverman occupait sous Boris Johnson le poste de conseillère juridique du gouvernement, alors que l’exécutif britannique était englué dans une bataille légale sur son projet de renvoyer les migrants illégaux au Rwanda.
Ce plan crucial pour les conservateurs au pouvoir, au moment où les traversées de la Manche sur des petites embarcations se multiplient sur la côte sud du pays, figurait en haut de la pile des dossiers dont elle avait hérité, mais elle n’a pas pu progresser sur le sujet pendant les six semaines qu’elle a passés à son poste.
Née en 1980 à Harrow, au nord-ouest de Londres, Suella Braverman, mère de deux enfants, a étudié le droit à l’université de Cambridge, où elle était présidente de l’Association des conservateurs, ainsi qu’à l’université Panthéon-Sorbonne à Paris. Elle a été élue à la chambre des Communes en 2015 comme députée de Fareham, dans le sud de l’Angleterre. Membre de la communauté bouddhiste de Triratna, elle avait prêté serment sur le Dhammapada, un des textes bouddhistes les plus connus.
Suella Braverman, dont les parents d’origine indienne sont arrivés au Royaume-Uni dans les années 1960 depuis le Kenya et Maurice, avait été l’une des première à se déclarer candidate pour prendre les rênes du Parti conservateur, après la démission du premier ministre Boris Johnson. Eliminée par les députés, elle avait soutenu Liz Truss.
Son euroscepticisme acharné et son attachement à défendre les valeurs de la droite l’ont rendue populaire auprès de la base du parti, refusant de soutenir l’accord de Brexit de Theresa May ou critiquant « ce désir dévorant » d’atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050 malgré la crise énergétique. Pourfendeuse du « wokisme », qui dénonce les injustices subies par les minorités, elle loue l’Empire britannique comme une « force du bien » et a affirmé que les conservateurs étaient « engagés dans une guerre contre le marxisme culturel ».
L’annonce de son départ a été faite quelques jours après que Mme Truss a limogé son ministre des finances, Kwasi Kwarteng, vendredi. La première ministre britannique s’est montrée très combative à la mi-journée lors du rendez-vous hebdomadaire des questions au Parlement, défendant sa politique face aux huées et aux appels à la démission de l’opposition travailliste. « Je suis une battante, pas quelqu’un qui abandonne », a-t-elle tonné. « A quoi sert une première ministre dont les promesses ne tiennent même pas une semaine ? », a assené le chef de l’opposition travailliste, Keir Starmer, énumérant toutes les mesures que Liz Truss a dû abandonner.
Après cette séance au Parlement, Mme Truss devait répondre aux questions de journalistes lors d’une visite d’une usine au nord de Londres, mais a dû annuler pour s’entretenir avec Mme Braverman. La crise que traverse le gouvernement remonte à la présentation le 23 septembre du « mini-budget » de M. Kwarteng, qui avait fait craindre un dérapage des comptes publics.
La livre avait chuté à un plus bas historique et les taux d’emprunt à long terme de l’Etat avaient flambé. La Banque d’Angleterre avait dû intervenir pour empêcher la situation de dégénérer en crise financière. Pour tenter de calmer la tempête économique et politique, Liz Truss a nommé vendredi un nouveau ministre des finances, Jeremy Hunt, chargé de rectifier son programme économique et de rassurer les marchés sur le sérieux budgétaire du gouvernement.
Ce dernier, désormais largement considéré comme ayant pris l’ascendant sur Mme Truss, est revenu sur presque toutes les baisses d’impôts promises par la première ministre et a prévenu qu’il faudrait faire des économies dans les dépenses publiques, faisant redouter le retour à l’austérité, comme après la crise financière de 2008. Au moment où l’inflation a atteint un sommet en quarante ans à 10,1 % en septembre, la première ministre a toutefois voulu faire taire les rumeurs qui laissaient penser qu’elle n’augmenterait pas, comme promis, les pensions de retraite à hauteur de l’inflation.
Selon un sondage YouGov, seul un Britannique sur dix a une opinion favorable de Liz Truss – un sur cinq chez les électeurs du Parti conservateur. Parmi les membres du parti majoritaire, 55 % estiment que Mme Truss devrait démissionner, contre 38 % qui souhaitent qu’elle reste en poste. A deux ans des prochaines élections législatives, l’opposition travailliste terrasse les conservateurs dans les sondages.
Désormais, six députés de son parti ont déjà publiquement exhorté Liz Truss à partir. Faute de successeur évident, les tories sont toutefois réticents à s’engager dans un nouveau et long processus de désignation d’un nouveau leader, et sont à la recherche d’un consensus pour s’accorder sur un nom, mais semblent loin d’y parvenir.
Le Monde avec AFP
Contribuer
Dans la même rubrique
Édition du jour
Daté du vendredi 21 octobre
Nos guides d’achat
Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.
Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois
Ce message s’affichera sur l’autre appareil.
Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.
Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).
Comment ne plus voir ce message ?
En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.
Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?
Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.
Y a-t-il d’autres limites ?
Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.
Vous ignorez qui est l’autre personne ?
Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.
Newsletters du monde
Applications Mobiles
Abonnement
Suivez Le Monde

source

A propos de l'auteur

Ajouter un commentaire

Bouddhisme

Avatar of Bouddhisme

Prenez contact avec nous

Les backlinks sont des liens d'autres sites web vers votre site web. Ils aident les internautes à trouver votre site et leur permettent de trouver plus facilement les informations qu'ils recherchent. Plus votre site Web possède de liens retour, plus les internautes sont susceptibles de le visiter.

Contact

Map for 12 rue lakanal 75015 PARIS FRANCE